Serge PROKOFIEV, Symphonie Classique

Publié le par stephen0711

SERGE PROKOFIEV (1891 – 1953)

Symphonie classique

Le compositeur

Naissance en Ukraine en 1891. Mort à Moscou le 5 mars 1953.

Dons précoces de pianistes. Carrière de pianiste virtuose.

Compositeur forcené : quatre opéras, une symphonie, sonates pour piano … entre 9 et 14 ans.

Etudes de composition avec Glier. Elève de Rimski-Korsakov au conservatoire de St Petersbourg.

Le compositeur provoque des réticences. « Sempiternelles harmonies » à propos de Mozart, « lyrisme complaisamment étalé […], ils nagent dans un rêve ? non. Ils pataugent dans une source » à propos des Romantiques, « c’est très mauvais, on dirait Satko de Rimski-Korsakov » à propos des ébauches pour piano de l’Oiseau de feu de Stravinsky.

Il se fait connaître par un scandale : suite scythe donné en 1916 ) St Petersbourg : orchestre monstrueux, percussions à profusion, Glazounov quitte la salle en se bouchant les oreilles.

1917, indifférent quant à la Révolution

1918 : quitte la Russie. Vie errante de virtuose

 1922 : USA. L’amour des trois oranges (opéra)

 1923 – 33 : Paris. Il s’intéresse peu à la musique française. Il crée l’Ange de feu (opéra) au concert.

1933 : il rentre en URSS où il s’installe définitivement.

Au début, nombreux honneurs officiels. Mais après la guerre, il écrit Un homme authentique (opéra) qui lui attire les attaques violentes de l’union des compositeurs soviétiques (diktat de Jdanov, et Krinikov). Il écrit un oratorio qui lui attire les faveurs du parti. Il obtient le prix Staline en 1951

1953, le 5 mars, mort de Staline et sa mort passe inaperçue.

Plusieurs périodes dans sa musique :

  • période russe : formation et premiers chef-d’œuvres

  • période américaine : « classicisme » très personnel

  • période parisienne : goût prononcé pour la polytonalité (cf. Darius Milhaud)

  • période soviétique : retour au diatonisme : simplicité et grandeur

Extrait : finales de la sonate n°7 pour piano. Force percussive de la mesure à 7 temps. Stigmatisation du machinisme militaro-industriel.

La symphonie classique

  • Symphonie commencée en 1916, achevée en 1917.

  • « classique » : gagure ou provocation dans cette période « post-sacrale » ? Se faire pardonner de tous les jugements péremptoires envers les Classiques.

  • Il souhaite retrouver l’esprit d’un Haydn. Il ne cherche pas le pastiche mais plutôt « une translation du langage du 18ème en vocabulaire du 20ème » selon Kofmann.

  • Selon Prokofiev : « c’est une symphonie dans le style de Haydn » avec lequel il était familier.

  • Orchestre typique de Haydn (à part les trois timbales)

  • Ecriture des instruments transpositeurs : le problème de lecture est supprimé, les notes sont écrites en sons réels. (et ce aussi dans les partitions de Honegger).

  • Orchestre un peu maltraité, écriture cependant limpide. Le goût nouveau est moins dans la technique que dans l’agencement des idées.

Premier mouvement

Forme sonate « archi » classique. Les procédés typiquement classiques sont inversés : basse d’Alberti aux instruments aigus. Relative acidité, carambolage de tonalité, juxtaposition d’éléments non juxtaposables.

Deuxième mouvement

Capable de lyrisme

Troisième mouvement

C’est une gavotte « éléphantesque »

Finale

La virtuosité de l’orchestre moderne transcende l’orchestre classique

 esprit Prokofiev et néoclassique : on a cherché , après la guerre, des sources auprès des anciennes valeurs classiques : Stravinsky (Puccinella), Poulenc (Suite française pour piano)

Conclusion

Dans sa musique, se dégage une énergie, une vitalité incroyable. Agitation tellurique, nervosité, fébrilité interne le caractérisent, étaient dans l'air du temps : automobile, machines, aviation (cf. sonate n°7 pour piano). Beaucoup d’humour (= humour grinçant de Chostakovitch), appétit dans la vie. « c’est une musique culturiste ». il y a aussi un lyrisme incontestable avec des plages où il met son âme à nu.

C’est une musique efficace, l’art d’un extraverti.

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