Le lied romantique (suite)

Publié le par stephen0711

Le lied romantique (suite)

 

P. Cornelius (1824 - 1874)

Extrait : opus 3 n°2. AngeDenken

Hugo Wolf (1860 - 1903)

Un des pus grand fournisseur de lieder de l’époque (~ 300). 1887 - 1889, textes de Mericke, 1888 sur du Goethe. C’est un littéraire, langage musical proche de Wagner dont il a du mal à se dégager : ambiguïté tonale ... il accentue les tendances de ses prédécesseurs romantiques. Lucidité sur son travail : « l’Enfer m’a donné un demi-talent ». Utilisation du piano de plus en plus symphonique, mélodies de plus en pus hallucinées.

Extrait : Anakreon Grab. Fin 1888, texte de Goethe, période heureuse.

Franz Liszt (1811 - 1886)

Présence d’un idéal : poétiser et sacraliser toute sa musique, en particulier sa musique instrumentale. Dans sa production de lieder, pas de cycles d’envergure, mais plus de « mélodies éparses, de moments arrachés à ma vie extérieure ». « Ma vie n’est qu’une longue odyssée du sentiment d’amour ». Il faut dissocier l’idole (côté pianiste), du compositeur plus recueilli et intérieur. Il aime le fait littéraire, les cultures différentes (Hugo, Musset, Dumas père, Schiller, Heiner, Goethe, Pétrarque). Les lieder allemands sont quand même majoritaires.

Extrait : « Quel rêve doux et merveilleux »

Il y a un fond théâtral important dans ses mélodies, un véritable sens mélodramatique. Certains de ses lieder ont été orchestrés par lui, ou sont devenus des pièces pour piano.

Frédéric Chopin (1810 - 1849)

Ses mélodies sont moins ambitieuses que ses compositions pour le piano : faible ambitus, accompagnement simpliste. Ses auteurs sont polonais : Adam Mickiewicz, Stefan Witwichi, J.B. Zaleski. Dans ses lieder, il y a un sens dramatique de la suspension.

Gustav Mahler (1860 - 1911)

Un peu autodidacte. L’année 1907 est charnière. Par cette sensibilité exacerbée, à fleur de peau, on le dit « jumeau » de Dostoïevsky. Travailleur acharné. L’univers du lied et de la symphonie fusionnent : parties vocales dans ses symphonies 2, 3, 4, 8. « J’en arrive toujours au point où je dois faire appel à la parole comme support de l’idée musicale ». Il n’aimait pas les lieder de Wolf (contemporain).

Extrait : Wolf, Spanisches Liederbuch (1889-1890), n°13.

Mahler fait un travail motivique très constructeur. Références : Schubert, Beethoven. Art travaillé où l’affectif et le sérieux sont englobés.

1901 - 1904 : Kindertotenlieder (Kückert). Cycle avec orchestre de cinq lieder.

1884 - 1885 : Lieder d’un compagnon errant. 4 lieder ... matière de la thématique de la première symphonie. La quarte est une cellule unificatrice. Thématique très romantique proche de Schubert.

Extrait : premier lied. ABA’ un peu varié. Motif en gruppetto qui s’achève par une quarte descendante en rém.

1888 - 1901 : Das Knaben Wunderhorn (Arnim et Brentano)

1908 : Lied von der erde (Li Taï Po). Sorte de symphonie, mais pour tenor, alto et orchestre. La référence chinoise est importante, il y a une cellule tritonique récurrente qui devient pentatonique.

 

Richard Strauss (1864 - 1949)

Il va écrire des lieder surtout pendant sa jeunesse. D’abord pour les hommes, puis après pour les cantatrices. Plus de 200, dont 16 avec orchestre et 17 qu’il a orchestré par la suite. Les poètes : ceux de l’école de Munich : Gihm, Dahn, Heiner, Lenau, Goethe, Arnim, Brentano. Dans son écriture musicale, les repères tonals sont toujours respectés. Dans sa production de lieder, il y a quatre grandes périodes de composition :

1870 - 1888 : premiers opus, textes de romantiques allemands, un lied avec orchestre

1891 - 1906 : période de composition dédiée à sa femme. Deux mélodrames.

Extrait : lied opus 56 n°1. Gefunden

1918 : il revient au lied après s’être consacré à l’opéra (~ 30)

1919 - 1948 : ~ 40, poésies persanes et chinoises.

Extrait : quatre derniers lieder (c’est un cycle). N°1 Printemps.

Arnold Schoenberg (1874 - 1951)

~ 30 lieder dans sa jeunesse. ~ 75 dans sa maturité. Il ne revient plus au lied après la première guerre mondiale.

Berg (1884 - 1935)

Il hésite comme Schumann, dans sa jeunesse, entre musique et littérature. 1904 : élève de Schoenberg.

Extrait : opus 2 n°2 Der Glühende. Premier lied.

Indémithe (1895 - 1963)

Opus 27 : Marien Lieben, 15 lieder sur des poèmes de Pilke. Il en orchestre 6 d’entre eux.

En Russie ...

Modeste Moussorgsky

Le piano est narratif.

Premier cycle en 1872 : les enfantines (sept mélodies).

Deuxième cycle en 1874 : sans soleil.

Troisième cycle en 1875 - 1877 : chants et danses de la mort.

Piotr Tchaïkowsky

Grand romantique russe, dans la lignée du lied romantique allemand. 13 cycles de 6-7 mélodies.

Extrait : premier recueil opus 6 n°1

Rachmaninov (1873 - 1943)

~ 100 mélodies post romantiques.

Publié dans MUSICOLOGIE

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